Oukaamouch
Le mqaddem de la troupe de Zaweyet Cheikh, porte un regard à la fois émerveillé et bienveillant sur les chevaux de sa « sorba ». Du haut de ses soixante ans, ce cavalier chevronné a toujours voué au cheval un amour presque filial. Pour ce sexagénaire, l’équitation traditionnelle est plus qu’un sport ou un folklore, c’est une passion. Oukaamouch a toujours entretenu des rapports affectifs avec le cheval. Pour lui, c’est un compagnon et un membre de la famille. «Je suis prêt à me priver de beaucoup de choses pour que mon cheval ne manque de rien », affirme-t-il avec beaucoup conviction.
Et d’ajouter avec un sourire candide : « tbourida fait partie intégrante de notre vie. On ne peut pas s’en passer. Parfois, faute de moyens, on a envie d’arrêter. Mais on ne peut pas. C’est plus fort que nous. On ne peut pas vivre heureux sans tbourida ».
Et d’ajouter avec un sourire candide : « tbourida fait partie intégrante de notre vie. On ne peut pas s’en passer. Parfois, faute de moyens, on a envie d’arrêter. Mais on ne peut pas. C’est plus fort que nous. On ne peut pas vivre heureux sans tbourida ».
Pour Okaamouch, les arts équestres traditionnels ont toujours été une histoire de famille. Son père pratiquait tbourida. Son premier contact avec le cheval remonte à son enfance. A son adolescence, il monte déjà comme un cavalier digne de ce titre. Il le faisait tellement bien qu’à l’âge de 20 ans, il intègre la troupe officielle de sa tribu. Quelques années plus tard, il devient mqaddem de la troupe. « C’est une grande responsabilité, dit-il. Un mqaddem doit avoir beaucoup de qualités outre une parfaite maîtrise de l’art de tbourida. Il doit être un véritable meneur de la troupe, courageux, avisé et sensé. Et puis, il faut avoir la voix qui porte pour pouvoir communiquer avec tous les éléments de la troupe en pleine action».
L’amour d’Oukaamouch pour le cheval et l’équitation traditionnelle est un trait caractéristique de l’ensemble des gens de l’Atlas. Dans les zones rurales de Tadla Azilal, explique-t-il, avoir un cheval est une nécessité presque absolue. « On peut trouver des gens, pas très à l’aise financièrement, qui se démènent pour pouvoir acquérir un cheval et pratiquer tboutrida. Une véritable passion qui trouve son origine dans l’attachement des gens de l’Atlas à cette tradition équestre. C’est un patrimoine multiséculaire. Un héritage précieux qui nous a été légué pat nos ancêtres et que nous tenons à transmettre à nos enfants » souligne-t-il avec enthousiasme. Selon M. Oukaamouch, le Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels est un moyen idéal pour perpétuer cette tradition et même la valoriser. «Grâce à Son Altesse Royale la Princesse Lalla Amina, président de la Fédération royale marocaine des sports équestres, tbourida est en plein essor.
Les équipes sont mieux organisées et jouissent de plus d’estime dans leurs régions respectives.»
Les équipes sont mieux organisées et jouissent de plus d’estime dans leurs régions respectives.»
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