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mardi 9 avril 2013

Tbourida - La philosophie de notre vie


Hier a eu lieu à HADBOUMOUSSA, le moussem annuel de TBOURIDA. Qu'est ce que la tbourida déjà? C'est une cavalerie marocaine qui fait partie de son patrimoine culturel. L'art consiste à galopper en groupe et tirer avec des fusils en même temps et en harmonie.
Mais cette année, ce que j'ai apprécié, c'est de voir en compétition les femmes également. Inutile de vous dire qu'elles étaient plus grâcieuses et montraient une harmonie parfaite dans cet art qui a été réservé aux hommes depuis des siècles.
Certes, la compétition femmes était à "cheval" entre celles des juniors et la principale des seniors, mais je trouve que le principal est là. La femme trouve de plus en plus sa place dans toutes les activités des marocains, d'autant plus que la remise des médailles d'or (en outre SENIORS : Rabat - FEMMES : El Jadida et JUNIORS : El Mohemmadia) s'est faite par le Prince Moulay Rachid (Frére du Roi Mohamed VI) et également de la princesse LALLA AMINA présidente de la fédération royale équestre. Mais parler de cette femme nécessitera beaucoup d'articles au vu de sa modestie, de sa grandeur et de son dévouement pour le peuple marocain.

Les rebelles des fantasias

Le cheval est aujourd'hui devenu au Maroc une passion féminine. Les fantasias sont un excellent exemple témoignant de cette féminisation. Lors d'un moussem ou d'un festival présentant une fantasia, il est très fréquent de voir des cavalières décharger majestueusement leurs armes. 
A l'origine, la fantasia ou la tbourida est plutôt une affaire d'hommes puisqu'il s'agit d'une technique de guerre développée par les Arabes pour surprendre l'ennemi. Cette technique a été, par exemple, utilisée par les soldats arabes pour conquérir l'Espagne au 8e siècle.
Aujourd'hui la fantasia est devenue un sport et un spectacle qui attire bon nombre de spectateurs conquis. Les chevaux les plus utilisés sont le barbe et l'arabe barbe. La fantasia repose sur deux étapes principales : la charge rapide et la retraite subite. Les cavaliers lancent leur cheval en même temps en tenant la bride d'une seule main et de l'autre main, ils font tourner au dessus de leur tête leurs fusils.
Ensuite ils se lèvent et tirent en même temps en l'air, font demi- tour et repartent aussi rapidement qu'ils sont venus. Auparavant, les femmes accueillaient les cavaliers avec des you-yous. Aujourd'hui, elles contribuent à la tradition et assurent le spectacle.
Othman Essakali, journaliste et réalisateur de films documentaires a eu l'opportunité d'approcher de très près les membres de la toute première troupe féminine de fantasia, il y a cinq ans de cela. Il a réalisé un documentaire avec des images somptueuses sur ces femmes intitulées « Les Rebelles de l'Atlas », un film diffusé par la chaîne Equidia et dans différents festivals du monde.
Il les a suivi lors de leurs entraînements, dans leur famille et lorsqu'elles assistent à des fantasias masculines. « Ce film a été tourné trois ans après l'entrée en vigueur de la Moudawana pour mieux comprendre son impact sur la vie de ces femmes qui décident d'exercer un sport d'homme », explique Othman Essakalli.
Dans le film, Lalla Amina, présidente de la Fédération royale marocaine des sports équestres, accorde une interview à l'équipe. Elle raconte l'histoire de la création de la toute première troupe féminine de fantasia à Mohammedia en 2005. Un jour, une femme, dont le père est éleveur de chevaux et cavalier de fantasia est venue voir la princesse en lui expliquant qu'elle et des amies souhaitaient monter et participer à des spectacles de fantasia. La princesse leur a donné un coup de main et, dès l'année suivante, elles ont pu participer à des fantasias. Aujourd'hui elles ont leur propre championnat féminin.
Othman Essakali souligne également un point intéressant dans le film. Certaines jeunes filles craignent que leur futur mari ne leur interdise de monter à cheval. L'une d'elle l'explique parfaitement en déclarant que son futur époux devrait lui aussi aimer les chevaux et être un cavalier. Le film dénonce également un certain machisme et une jalousie de la part des cavaliers.
Dans une scène, trois jeunes cavalières assistent à un festival de fantasia et ont une envie spontanée de monter à cheval et d'accompagner certaines troupes. Ce n'est pas chose facile. Après avoir essuyé plusieurs refus, elles finiront par trouver une troupe qui les accepte. Les jeunes filles font leur show et sont au final très applaudies par les spectateurs.

La "tbourida" est un moment privilégié pour les valeureux cavaliers


Sais-tu que le cheval occupe une place importante dans notre culture ? A tel point qu'on lui consacre tous les ans un grand salon à El Jadida. Des expositions, des animations autour du thème du cheval et de très belles scènes de fantasia, appelée aussi tbourida. Tu veux en savoir plus ?

Pendant cinq jours le cheval a été l'objet de toutes les attentions lors d'un salon qui lui est totalement dédié. Toutes les facettes du cheval dans toute sa splendeur qu’il soit pur sang arabe, barbe, anglo-arabe… ont été explorées à travers des expositions, des conférences, des championnats de race... au salon du cheval d'El Jadida qui s'est déroulé du 21 au 26 octobre.

Si le thème « Fierté et Passion » a été choisi comme thème principal de l’évènement, ce n’est pas le fait du hasard. Le cheval a de tout temps fait partie de l’histoire et de la Culture du Maroc. Les cavaliers émérites du Royaume ont de tout temps honoré le cheval dont la présence dans la région du Grand Maghreb remonte à plus de 3000 ans.
La fantasia fait aujourd’hui encore partie intégrante du patrimoine culturel national et continue de représenter un moment phare dans les moments de grande fête ou célébration. Un pôle entier lui est a été réservé dans le salon.

Cet espace  a été dédié exclusivement aux arts équestres traditionnels marocains. Les régions du Maroc sont chacune représentées, par une « sorba » et participeront quotidiennement à des exhibitions de haut niveau.
Spécifique à la région du Grand Maghreb, la Tbourida est un art équestre traditionnel et populaire, dont la genèse n’est pas historiquement établie. Cependant, les historiens s’accordent à avancer que la forme décrite, proche de celle pratiqué actuellement, remonte au XVème siècle, mais avec l’arbalète à la place du fusil. Le second n’a succédé à la première qu’à la fin du XVIème siècle.

Faisant partie de l’identité culturelle nationale et constituant une forte expression d’une joie collective, la Tbourida est un sport très pratiqué en milieu rural pour célébrer les fêtes nationales et religieuses.
Plus qu’un sport, un divertissement ou un jeu de Baroud, la Tbourida est un espace de rapprochement culturel, de partage, d’échange et de solidarité entre les membres de la tribu

Intimement liée aux coutumes et aux traditions, « Tbourida » est un moment privilégié empreint pour chaque valeureux cavalier, grâce à cette simulation d’un exercice militaire ancien, de fierté, de solenellité , d’autorité, de beauté et de courage.

La première Tbourida du style contemporain, comportant l’usage du « Hayek », de la « M’kohla » et du harnachement luxueux, daterait, quant à elle, du début du XVIème siècle.
Outre, la promotion des chevaux barbes et arabe-barbes, la consolidation de la pratique de Tbourida est de la nature, également, à faciliter le recensement et l’organisation des troupes, des cavaliers et des chevaux. En effet, cette manifestation traditionnelle met à contribution quelque mille « sorba » (troupes) et 15.000 chevaux.

Au Salon du Cheval, chaque région à travers sa sorba de Tbourida, composée de 15 cavaliers, sur de superbes montures barbes et arabe-barbes, richement harnachés, déploie son art hérité de génération en génération.
Une vive compétition sereine et sportive pousse les vaillants cavaliers à se surpasser et à faire honneur à leur région.

Fantasia , L’histoire de l’homme racontée par le cheval...!!



Un groupe de cavaliers armés de fusils traditionnel à poudre et à tir unique, des chevaux légers et rapides, la Fantasia (ou tborida) est une démonstration équestre qui trouve ses origines dans la culture Berbère.

Selon la tradition, la Fantasia représente un assaut militaire de cavaleries. Cette manifestation animait les différentes fêtes agricole ou familiales. Aujourd'hui les Fantasias sont souvent organisées dans un but touristique mais entretiennent également la tradition. Les Fantasias relatent en partie l'histoire de l'Empire Chérifien (nom du Maroc jusqu'à son indépendance).

Si l'origine de la Fantasia provient bien du Maroc, on peut en voir dans tout le Maghreb. Il existe aussi des variantes de la Fantasia de groupe. On trouve ainsi des Fantasias acrobatique ou des Fantasias sans fusils ressemblant plus à une course.


Oukaamouch

Le mqaddem de la troupe de Zaweyet Cheikh, porte un regard à la fois émerveillé et bienveillant sur les chevaux de sa « sorba ». Du haut de ses soixante ans, ce cavalier chevronné a toujours voué au cheval un amour presque filial. Pour ce sexagénaire, l’équitation traditionnelle est plus qu’un sport ou un folklore, c’est une passion. Oukaamouch a toujours entretenu des rapports affectifs avec le cheval. Pour lui, c’est un compagnon et un membre de la famille. «Je suis prêt à me priver de beaucoup de choses pour que mon cheval ne manque de rien », affirme-t-il avec beaucoup conviction.
Et d’ajouter avec un sourire candide : « tbourida fait partie intégrante de notre vie. On ne peut pas s’en passer. Parfois, faute de moyens, on a envie d’arrêter. Mais on ne peut pas. C’est plus fort que nous. On ne peut pas vivre heureux sans tbourida ».
Pour Okaamouch, les arts équestres traditionnels ont toujours été une histoire de famille. Son père pratiquait tbourida. Son premier contact avec le cheval remonte à son enfance. A son adolescence, il monte déjà comme un cavalier digne de ce titre. Il le faisait tellement bien qu’à l’âge de 20 ans, il intègre la troupe officielle de sa tribu. Quelques années plus tard, il devient mqaddem de la troupe. « C’est une grande responsabilité, dit-il. Un mqaddem doit avoir beaucoup de qualités outre une parfaite maîtrise de l’art de tbourida. Il doit être un véritable meneur de la troupe, courageux, avisé et sensé. Et puis, il faut avoir la voix qui porte pour pouvoir communiquer avec tous les éléments de la troupe en pleine action».
L’amour d’Oukaamouch pour le cheval et l’équitation traditionnelle est un trait caractéristique de l’ensemble des gens de l’Atlas. Dans les zones rurales de Tadla Azilal, explique-t-il, avoir un cheval est une nécessité presque absolue. « On peut trouver des gens, pas très à l’aise financièrement, qui se démènent pour pouvoir acquérir un cheval et pratiquer tboutrida. Une véritable passion qui trouve son origine dans l’attachement des gens de l’Atlas à cette tradition équestre. C’est un patrimoine multiséculaire. Un héritage précieux qui nous a été légué pat nos ancêtres et que nous tenons à transmettre à nos enfants » souligne-t-il avec enthousiasme. Selon M. Oukaamouch, le Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels est un moyen idéal pour perpétuer cette tradition et même la valoriser. «Grâce à Son Altesse Royale la Princesse Lalla Amina, président de la Fédération royale marocaine des sports équestres, tbourida est en plein essor.
Les équipes sont mieux organisées et jouissent de plus d’estime dans leurs régions respectives.»

Le cheval dans l’histoire du Maroc

Le cheval a de tout temps fait partie de l’Histoire et de la culture du Maroc. Les cavaliers émérites du Royaume ont de tout temps honoré le cheval dont la présence dans la région du Grand Maghreb remonte à plus de 3000 ans.
La fantasia fait aujourd’hui encore partie intégrante du patrimoine culturel national et continue de représenter un moment phare dans les moments de grande fête ou célébration. Par ailleurs, Son Altesse Royale, la Princesse Lalla Amina a créé une race marocaine de chevaux de course et surtout, feu Sa
Majesté Hassan II faisait partie de l’équipe nationale alors qu’il était encore Prince héritier. Cette tradition remonte bien plus loin…Ne disait-on pas de Moulay Hassan Al Awal que son trône était son cheval ?